Olivier de MAGNY (1529-1561)
Ce ne fut onc…
Paris, Étienne Groulleau, 1553.
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Ce ne fut oncq’ l’acord de ceste voix
Qui tient des Dieux la liberté captiue,
Ce ne fut oncq’ ceste beauté naiue
Domtant tous cueurs souz le ioug de ses loix,

Ce ne fut oncq’ l’adresse de ces doigtz,
Ne le vermeil de ceste glace viue,
Ceste doulceur si chastement lassiue,
Ne ces Rubis, ne ces zephires coiz,

Qui ma raison, ma franchise, & mon ame
Mielleusement esclauerent ma Dame,
Au Paradis de ta douce prison,

C’est ton esprit celeste, & admirable,
Qui me rendit heureux & miserable
Par l’aualer d’vne saine poison.

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Ce ne fut oncq’ l’acord de ceſte voix
Qui tient des Dieux la liberté captiue,
Ce ne fut oncq’ ceſte beauté naiue
Domtant tous cueurs ſouz le ioug de ſes loix,

Ce ne fut oncq’ l’adreſſe de ces doigtz,
Ne le vermeil de ceſte glace viue,
Ceste doulceur ſi chaſtement laßiue,
Ne ces Rubis, ne ces zephires coiz,

Qui ma raiſon, ma franchiſe, & mon ame
Mielleuſement eſclauerent ma Dame,
Au Paradis de ta doulce priſon,

C’est ton eſprit celeſte, & admirable,
Qui me rendit heureux & miſerable
Par l’aualer d’vne ſaine poiſon.

 

En ligne le 31/08/23.
Dernière révision le 25/02/24.