Rémy BELLEAU (1528-1577)
Amour étant lassé…
Paris, Gilles Gilles, 1565.
ouvrir sur Gallica : La Bergerie, p. 63.

Amour étant lassé de traîner par les cieux
Son arc, son feu, ses traits, et son aile courrière,
Son carquois, son bandeau, promptement délibère
De donner à son dos quelque repos heureux.

Il voûte en deux sourcils son arc dessus vos yeux,
Il rend à votre cœur, sa flamme prisonnière,
Au rayon de vos yeux, sa sagette meurdrière,
Ses ailes, il les pend à vos crêpes cheveux.

Il cache son carquois, sous l’enflure jumelle
De ce marbre abouti d’une fraise nouvelle,

De son voile couvrant votre visage beau.

Ainsi s’est désarmé, et en vous ont pour place
L’arc, les feux, et les traits, l’aile, trousse, et bandeau,
Le sourcil, le cœur, l’œil, le poil, le sein, la face.

On peut cliquer sur certains mots pour voir les épithètes de Maurice de La Porte
 
 

Amour étant lassé de traîner par les cieux
Son arc, son feu, ses traits, et son aile courrière,
Son carquois, son bandeau, promptement délibère
De donner à son dos quelque repos heureux.

Il voûte en deux sourcils son arc dessus vos yeux,
Il rend à votre cœur, sa flamme prisonnière,
Au rayon de vos yeux, sa sagette meurdrière,
Ses ailes, il les pend à vos crêpes cheveux.

Il cache son carquois, sous l’enflure jumelle
De ce marbre abouti d’une fraise nouvelle,

De son voile couvrant votre visage beau.

Ainsi s’est désarmé, et en vous ont pour place
L’arc, les feux, et les traits, l’aile, trousse, et bandeau,
Le sourcil, le cœur, l’œil, le poil, le sein, la face.

 

En ligne le 08/08/21.
Dernière révision le 18/05/23.