Marin LE SAULX (?-?)
Si quelqu’un peut cueillir…
Londres, Thomas Vautrolier, 1577.
ouvrir sur Gallica : sonnet 148, p. 113.

SI quelqu’un peut cueillir en comptant un à un,
Cent mille millions de gouttes de rosée,
Dont l’herbe est au Printemps doucement arrosée,
Quand le serein des cieux tombe sur un chacun :

S’il peut lorsque le ciel changeant son blanc en brun,
Couvre d’un voile noir cette terre exposée
À l’ardeur de la chienne aux hauts cieux embrasée,
Compter le dru coulis de l’orage importun :

Cestui-là peut nombrer les beautés immortelles,
Cestui-là peut nombrer les vertus éternelles,
Qui décorent Christine et dedans et dehors :

Sa Foi, sa Charité et sa Persévérance,
Ses Justices sans nombre avec sa Patience,
Qui sont ses beaux rubis et plus riches trésors.

On peut cliquer sur les mots en relief pour voir les innombrables un à un
 
 

SI quelqu’un peut cueillir en comptant un à un,
Cent mille millions de gouttes de rosée,
Dont l’herbe est au Printemps doucement arrosée,
Quand le serein des cieux tombe sur un chacun :

S’il peut lorsque le ciel changeant son blanc en brun,
Couvre d’un voile noir cette terre exposée
À l’ardeur de la chienne aux hauts cieux embrasée,
Compter le dru coulis de l’orage importun :

Cestui-là peut nombrer les beautés immortelles,
Cestui-là peut nombrer les vertus éternelles,
Qui décorent Christine et dedans et dehors :

Sa Foi, sa Charité et sa Persévérance,
Ses Justices sans nombre avec sa Patience,
Qui sont ses beaux rubis et plus riches trésors.

 

En ligne le 08/05/21.
Dernière révision le 05/01/24.