««« four­mi »»»

« formicæ » (latin) ou « fourmis » dans :
Ovide
1er siècle [1492]
~ Quam multa madi­dæ… (Autant que de roseaux…)
Baïf
1555
~ Ni la mer tant de flots…

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Fourmi. Ména­gère, pe­tite, enne­mie de pa­resse, active, pru­dente, amasse-grain, soi­gneuse, di­li­gente, âpre, noire, in­gé­nieuse, caute, pré­voyante, sub­tile, po­li­tique, la­bo­rieuse, prompte, souffre-peine, me­nuette, pi­teuse ou pi­toyable, ver­meil­lette, ron­gearde, in­dus­trieuse.

Les four­mis sont engen­drées de vers, faits à mode d’œufs : Elles ont forme de Répu­blique, ayant sens, sou­ci, et mémoire. Pre­miè­re­ment, elles rongent tous les grains qu’elles cachent en terre, de peur qu’ils ne regerment. Si le grain est trop gros elles le mettent en pièces, et si leur muni­tion est mouil­lée de pluie ou autre­ment, elles la tirent hors et la sèchent. La Lune étant au plein elles tra­vaillent nuit et jour, et leur assi­dui­té au labeur est si grande, que même on connaît leur bat­tue par-dessus les cail­loux où elles passent ordi­nai­re­ment : Au reste elles ense­ve­lissent et enterrent celles des leurs qui sont mortes, ce qui n’advient à autre ani­mal excep­té à l’homme.

Maurice de LA PORTE, Les Épithètes, 1571,
f° 106r° [Gallica, NUMM-50715, PDF_218]
(texte modernisé).

[Fourmilier. Cyprès.]

[Fourmillante. Troupe ou trou­peau.]

[Fourmilleux. Camp.]

[Voir aussi abeille, avette, ci­gale, fre­lon, gre­sil­lon ou gril­lon, guêpes, mouches, mouches à miel, pa­pil­lon, py­ra­lides ou py­raustes, sau­te­reau ou sau­te­relle.]


 

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Fourmi, Formi ou Formie. Mes­na­gere, petite, enne­mie de pa­resse, actiue, pru­dente, amasse-grain, soi­gneuse, di­li­gente, aspre, noire, in­ge­nieuse, caute, pre­uoiante, sub­tile, po­li­tique, la­bo­rieuse, prompte, souffre-peine, me­nuette, pie­teuse ou pi­toiable, ver­meil­lette, ron­gearde, in­dus­trieuse.

Les fourmis sont engen­drees de vers, faits à mode d’œufs : Elles ont forme de Repu­blique, aians sens, sou­ci, & memoire. Pre­mie­re­ment, elles rongent tous les grains qu’elles cachent en terre, de peur qu’ils ne regerment. Si le grain est trop gros elles le mettent en pieces, & si leur muni­tion est mouil­lee de pluie ou autre­ment, elles la tirent hors & la seichent. La Lune estant au plein elles tra­uaillent nuit & iour, & leur assi­dui­té au labeur est si grande, que mesmes on connoist leur bat­tue par des­sus les cail­lous ou elles passent ordi­nai­re­ment : Au reste elles ense­ue­lissent & enterrent celles des leurs qui sont mortes, ce qui n’aduient à autre ani­mal excep­té à l’homme.

Maurice de LA PORTE, Les Epithetes, 1571,
f° 106r° [Gallica, NUMM-50715, PDF_218]
(texte original).

[Fourmillier. Cyprés.]

[Fourmillante. Troupe ou trou­peau.]

[Fourmilleus. Camp.]

[Voir aussi abeille, auette, ci­gale, fres­lon, gre­si­lon ou gril­lon, guespes, mouches, mouches à miel, pa­pil­lon, py­ra­lides ou py­raustes, saul­te­reau ou sau­te­relle.]