Jean Antoine de BAÏF (1532-1589)
On ne compte de nuit…
Paris, Lucas Breyer, 1573.

[…] 

On ne conte de nuit les estoilles menues
Quand les Zefirs de l’air ont balié les nues:
Le nombre on ne dit point au renouueau des fleurs,
Qui les prez piolez bigarrent de couleurs.
Qui dira par les chams combien d’espis ondoyent,
Quand les dons de Cerés les campagnes blondoyent?
Et qui pourra les grains de l’arene sommer
Que l’eau de l’Ocean laue au bord de la mer?

Tels & tant de malheurs, Mastin, ie te desire,
A qui mille & mille ans ne pourroyent pas suffire
Pour d’ordre les nombrer : non quand i’aurois encor
Aussi puissante voix que celle de Stentor

[…] 

On peut cliquer sur certains mots pour voir les épithètes de Maurice de La Porte
 
 

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On ne conte de nuit les estoilles menues
Quand les Zefirs de l’air ont balié les nues:
Le nombre on ne dit point au renouueau des fleurs,
Qui les prez piolez bigarrent de couleurs.
Qui dira par les chams combien d’espis ondoyent,
Quand les dons de Cerés les campagnes blondoyent?
Et qui pourra les grains de l’arene sommer
Que l’eau de l’Ocean laue au bord de la mer?

Tels & tant de malheurs, Mastin, ie te desire,
A qui mille & mille ans ne pourroyent pas suffire
Pour d’ordre les nombrer : non quand i’aurois encor
Aussi puissante voix que celle de Stentor

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En ligne le 12/08/21.
Dernière révision le 14/07/23.