Clovis HESTEAU (?-?)
Quand l’or de tes cheveux…
Paris, Abel L’Angelier, 1578.

Quand l’or de tes cheveux qui ton beau front redore,
En la belle saison de ton plus gai printemps :
Et quand le cours ailé de tes ans fleurissants,
Feront place au destin qui tout ronge et dévore :

Quand ce beau teint rosin qui ta face colore,
Et quand les rais perçants de tes Astres luisants,
Perdront lustre, et vigueur : mille soupirs cuisants,
Te sortiront du flanc, et te poindront encor.

Mais il sera trop tard de maudire le jour,
Que tu n’auras daigné cueillir les fruits d’amour :
Car ceux qui de t’aimer ont ore quelque envie,

Se voyant repoussés par un maigre refus,
S’éloigneront de toi : et lors tes sens confus,
Te feront détester le reste de ta vie.

On peut cliquer sur certains mots pour voir les épithètes de Maurice de La Porte
 
 

Quand lor de tes cheveux qui ton beau front redore,
En la belle saison de ton plus gai printemps :
Et quand le cours ailé de tes ans fleurissants,
Feront place au destin qui tout ronge et dévore :

Quand ce beau teint rosin qui ta face colore,
Et quand les rais perçants de tes Astres luisants,
Perdront lustre, et vigueur : mille soupirs cuisants,
Te sortiront du flanc, et te poindront encor.

Mais il sera trop tard de maudire le jour,
Que tu nauras daigné cueillir les fruits damour :
Car ceux qui de taimer ont ore quelque envie,

Se voyant repoussés par un maigre refus,
Séloigneront de toi : et lors tes sens confus,
Te feront détester le reste de ta vie.

 

En ligne le 16/09/25.
Dernière révision le 16/09/25.