Joachim BLANCHON (?-?)
À tant de fleurs…
Paris, Thomas Périer, 1583.

À tant de fleurs Flora n’ouvre la porte,
Le bon Denys n’a tant de Raisins mûrs,
Tant de moissons ne donne aux Laboureurs,
Cérès la blonde après la Bise morte,

Ni tant de vents l’Égée ne comporte,
Ni l’arc d’Iris ne varie en couleurs,

Qu’en moi je sens de douleurs sur douleurs,
Ou que d’ennuis et de maux je supporte,

Et toutefois un Rocher qui au dos
Soutient l’effort et l’outrage des flots,
N’est plus constant que je suis d’ordinaire.

J’ai résolu mille morts endurer,
Ferme à tous vents plutôt qu’en retirer,
Mon cœur loyal qui ne s’en peut distraire.

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À tant de fleurs Flora n’ouvre la porte,
Le bon Denys n’a tant de Raisins mûrs,
Tant de moissons ne donne aux Laboureurs,
Cérès la blonde après la Bise morte,

Ni tant de vents l’Égée ne comporte,
Ni l’arc d’Iris ne varie en couleurs,

Qu’en moi je sens de douleurs sur douleurs,
Ou que d’ennuis et de maux je supporte,

Et toutefois un Rocher qui au dos
Soutient l’effort et l’outrage des flots,
N’est plus constant que je suis d’ordinaire.

J’ai résolu mille morts endurer,
Ferme à tous vents plutôt qu’en retirer,
Mon cœur loyal qui ne s’en peut distraire.

 

En ligne le 31/05/21.
Dernière révision le 01/01/22.