Marc Papillon de LASPHRISE (1555-1599)
Je penserais plutôt…
Paris, Jean Gesselin, 1597.

JE penserais plutôt la mer non variable,

Le beau Printemps sans fleurs, le mois d’Août sans moissons,
Le froidureux hiver sans neige, sans glaçons,
Et le pauvre idiot avisément croyable.

Je penserais plutôt le bonheur abhorrable,
L’Automne sans fruitage, et sans nulles boissons,
Le monde sans envie, et la mer sans poissons,
Que je pensasse en rien son dire véritable.

Jamais plus faussement nul ne fut accusé
Ni l’honneur de Suzanne à grand tort méprisé.
Ah ! langue serpentine envers tous venimeuse !

Punis, mon Dieu punis ce menteur inconstant,
Brise, accable son chef de ton foudre éclatant,
Pour apprendre à blâmer la beauté vertueuse.

On peut cliquer sur certains mots pour voir les épithètes de Maurice de La Porte
 
 

JE penserais plutôt la mer non variable,

Le beau Printemps sans fleurs, le mois d’Août sans moissons,
Le froidureux hiver sans neige, sans glaçons,
Et le pauvre idiot avisément croyable.

Je penserais plutôt le bonheur abhorrable,
L’Automne sans fruitage, et sans nulles boissons,
Le monde sans envie, et la mer sans poissons,
Que je pensasse en rien son dire véritable.

Jamais plus faussement nul ne fut accusé
Ni l’honneur de Suzanne à grand tort méprisé.
Ah ! langue serpentine envers tous venimeuse !

Punis, mon Dieu punis ce menteur inconstant,
Brise, accable son chef de ton foudre éclatant,
Pour apprendre à blâmer la beauté vertueuse.

 

En ligne le 13/01/08.
Dernière révision le 01/01/23.