Joachim BLANCHON (?-?)
Comme quand la Cumaine…
Paris, Thomas Périer, 1583.
ouvrir sur Gallica : II, Pasithée, sonnet liv, p. 124.

Comme quand la Cumaine errante & insensée,
Pallissoit tout soudain d’vne froide terreur,
Ayant laissé du Dieu la prophete fureur,
N’estant plus de son vent diuinement poussée,

Ou comme lon voyoit la Thyade herissée,
Ou le fol Chorybant, enyuré d’vn horreur,
Eslougné de voz yeux ie suis en telle affreur,
Affollé du regret qui trouble ma pensée,

La terreur des esprits agite mon cerueau,
Furieusement surpris d’enthousiasme nouueau,
Criant, exorcisant, escriuant, mille charmes,

Iusqu’a ce que ie voy le Ciel de voz beautez,
Monstrer sereinement ses flambeaux argentez,
Chassant par sa clarté, mes furieuses alarmes.

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Comme quand la Cumaine errante & inſenſée,
Palliſſoit tout ſoudain d’vne froide terreur,
Ayant laiſſé du Dieu la prophete fureur,
N’estant plus de ſon vent diuinement pouſſée,

Ou comme lon voyoit la Thyade heriſſée,
Ou le fol Chorybant, enyuré d’vn horreur,
Eſlougné de voz yeux ie ſuis en telle affreur,
Affollé du regret qui trouble ma penſée,

La terreur des eſprits agite mon cerueau,
Furieuſement ſurpris d’enthouſiaſme nouueau,
Criant, exorciſant, eſcriuant, mille charmes,

Iuſqu’a ce que ie voy le Ciel de voz beautez,
Monstrer ſereinement ſes flambeaux argentez,
Chaſſant par ſa clarté, mes furieuſes alarmes.

 

En ligne le 24/03/20.
Dernière révision le 25/02/24.