Philippe DESPORTES (1546-1606)
Quand je vois les torrents…
Paris, Robert Estienne, 1573.

[…] 

Quand ie voy les torrents qui des roches descendent,
Et d’vn cours furieux en bruyant se repandent,
Ils me font souuenir de mes pleurs abondans,
Et dis en souspirant : Toutes ces eaux ensemble,
Ny tout ce que la mer de riuieres assemble,
N’éteindroyent pas le feu qui m’embraze au dedans.

I’ay mille autres pensers, & mille & mille & mille,
Qui font qu’incessamment mon esprit se distile:
Mais cesse, O ma chanson, vainement tu pretans:
Compte plustost la nuict les troupes étoilees,
Le grauier & les flots des campagnes salees,
Les fruitages d’Automne, et les fleurs du Printans.
 

On peut cliquer sur certains mots pour voir les épithètes de Maurice de La Porte
 
 

[…] 

Quand ie voy les torrents qui des roches descendent,
Et d’vn cours furieux en bruyant se repandent,
Ils me font souuenir de mes pleurs abondans,
Et dis en souspirant : Toutes ces eaux ensemble,
Ny tout ce que la mer de riuieres assemble,
N’éteindroyent pas le feu qui m’embraze au dedans.

I’ay mille autres pensers, & mille & mille & mille,
Qui font qu’incessamment mon esprit se distile:
Mais cesse, O ma chanson, vainement tu pretans:
Compte plustost la nuict les troupes étoilees,
Le grauier & les flots des campagnes salees,
Les fruitages d’Automne, et les fleurs du Printans.
 

 

En ligne le 11/12/22,
Dernière révision le 11/12/22.