Jacques de COURTIN (v. 1560-1584)
Le trésor crêpelu…
Paris, Gilles Beys, 1581.

Le tresor crepelu de cete belle tresse
Retint ma liberté dedans l’or de ses neux,
Cete rare beauté m’aueugla les deux yeux,
Et mon libre vouloir la receut pour maitresse.

L’albatre potelé de sa main vainqueresse
Asseruit dessous soy mon cueur auantureux,
Et l’ame de sa voix d’vn son melodieux
Enchanta mon oreille & en fut larronnesse.

Mon cueur n’est plus à moy, ores ie suis captif,
L’oreille m’assourdit, & mon œil n’est plus vif,
En tel dueil m’a reduit sa grace non pareille.

Encores suis-ie heureux d’esclauer à ses loix,
Pour son poil, sa beauté, & sa main, & sa voix,
Ma liberté, mes yeux, mon cueur, & mon oreille.

On peut cliquer sur certains mots pour voir les épithètes de Maurice de La Porte
 
 

Le tresor crepelu de cete belle tresse
Retint ma liberté dedans l’or de ses neux,
Cete rare beauté m’aueugla les deux yeux,
Et mon libre vouloir la receut pour maitresse.

L’albatre potelé de sa main vainqueresse
Asseruit dessous soy mon cueur auantureux,
Et l’ame de sa voix d’vn son melodieux
Enchanta mon oreille & en fut larronnesse.

Mon cueur n’est plus à moy, ores ie suis captif,
L’oreille m’assourdit, & mon œil n’est plus vif,
En tel dueil m’a reduit sa grace non pareille.

Encores suis-ie heureux d’esclauer à ses loix,
Pour son poil, sa beauté, & sa main, & sa voix,
Ma liberté, mes yeux, mon cueur, & mon oreille.

 

En ligne le 20/03/23.
Dernière révision le 20/03/23.