Claude GARNIER (?-v. 1630)
Ores les airs…
Paris, Gilles Robinot, 1609.

Ores les airs et la terre et les Cieux
Penchent leur front au giron du Silence,
Ores le Somme ès flots de l’oubliance
Trempe le soin des hommes et des Dieux.

Ores la Nuit de son char radieux
Par l’Horizon les deux brides élance,
Où mainte flamme, en diverse cadence,
Brille en tournant d’un pied laborieux.

En terre, aux Cieux, en l’onde tout repose,
Tout seul je veille, et tout seul je dispose
Mon âme au choc de cent mille travaux :

Et pour Dictame, au souci qui m’affole,
J’ai dans mes yeux incessamment l’Idole
De la beauté qui me fait tant de maux.

On peut cliquer sur certains mots pour voir les épithètes de Maurice de La Porte
 
 

Ores les airs et la terre et les Cieux
Penchent leur front au giron du Silence,
Ores le Somme ès flots de l’oubliance
Trempe le soin des hommes et des Dieux.

Ores la Nuit de son char radieux
Par l’Horizon les deux brides élance,
Où mainte flamme, en diverse cadence,
Brille en tournant d’un pied laborieux.

En terre, aux Cieux, en l’onde tout repose,
Tout seul je veille, et tout seul je dispose
Mon âme au choc de cent mille travaux :

Et pour Dictame, au souci qui m’affole,
J’ai dans mes yeux incessamment l’Idole
De la beauté qui me fait tant de maux.

 

En ligne le 16/11/12.
Dernière révision le 25/02/24.