François de LOUVENCOURT (1569-1638)
Depuis le temps qu’Amour…
Paris, George Drobet, 1595.

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textes de
Louven­court

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propos :
les douleurs
de l’amant

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Depuis le temps qu’Amour par les traits de vos yeux
(Beaux Soleils dont l’ardeur m’enflamme et m’illumine,)
Me vint ranger sous vous, et que l’ardeur divine
Du feu qu’ils vont pleuvant me rendit amoureux :

J’ai versé plus de pleurs et fait jusques aux Cieux
Voler plus de soupirs par ma bouche pourprine,
J’ai senti plus de feux au fond de ma poitrine,
Qu’un bois n’a de feuillage au temps plus gracieux.

Mais je n’ai pu pourtant par soupirs et par larmes
Fléchir votre rigueur : c’étaient trop faibles armes.
Las ! aussi, c’est pourquoi je me plains si souvent.

Et crois qui si Vulcain, Neptune, Amour, Éole
Avaient perdu le feu, l’eau, les traits, et le vent,
Ils les pourraient ravoir du seul mal qui m’affole.

On peut cliquer sur les mots en relief pour voir les innombrables un à un
 
 

Depuis le temps qu’Amour par les traits de vos yeux
(Beaux Soleils dont l’ardeur m’enflamme et m’illumine,)
Me vint ranger sous vous, et que l’ardeur divine
Du feu qu’ils vont pleuvant me rendit amoureux :

J’ai versé plus de pleurs et fait jusques aux Cieux
Voler plus de soupirs par ma bouche pourprine,
J’ai senti plus de feux au fond de ma poitrine,
Qu’un bois n’a de feuillage au temps plus gracieux.

Mais je n’ai pu pourtant par soupirs et par larmes
Fléchir votre rigueur : c’étaient trop faibles armes.
Las ! aussi, c’est pourquoi je me plains si souvent.

Et crois qui si Vulcain, Neptune, Amour, Éole
Avaient perdu le feu, l’eau, les traits, et le vent,
Ils les pourraient ravoir du seul mal qui m’affole.

 

En ligne le 15/08/23.
Dernière révision le 15/08/23.