Étienne PASQUIER (1529-1615)
Ô nuits, non nuits…
Paris, Vincent Sertenas, 1555.
ouvrir sur Gallica : Sonnets, ff. 24v°-25r°.

Ô nuits, non nuits, ains journalière peine,
Ô jours, non jours, ains ténébreuses nuits,
Ô vie en deuil échangée et ennuis,
Ô triste deuil, non plus deuil, mort certaine,

Ô cœur, ains roc d’espérance incertaine,
Où de mon mal tous les flots sont reduits,

Ô yeux, ainçois de rivière conduits,
Ô pleurs, non pleurs, ains coulante fontaine,

Ô cieux, non cieux, ains Chaos et mélange,
Ô dieux ducteurs de ma fortune étrange,
Ô dame en qui tout le cruel se cache,

Ô nuits, jour, vie, ô deuil, ô cœur, ô yeux,
Ô pleurs, ô cieux, ô dame, et ô vous dieux,

N’aurai-je donc jamais en vous relâche ?

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Ô nuits, non nuits, ains journalière peine,
Ô jours, non jours, ains ténébreuses nuits,
Ô vie en deuil échangée et ennuis,
Ô triste deuil, non plus deuil, mort certaine,

Ô cœur, ains roc d’espérance incertaine,
Où de mon mal tous les flots sont reduits,

Ô yeux, ainçois de rivière conduits,
Ô pleurs, non pleurs, ains coulante fontaine,

Ô cieux, non cieux, ains Chaos et mélange,
Ô dieux ducteurs de ma fortune étrange,
Ô dame en qui tout le cruel se cache,

Ô nuits, jour, vie, ô deuil, ô cœur, ô yeux,
Ô pleurs, ô cieux, ô dame, et ô vous dieux,

N’aurai-je donc jamais en vous relâche ?

 

En ligne le 17/03/21.
Dernière révision le 23/07/23.