Pierre de RONSARD (1524-1585)
Plutôt le bal…
Paris, veuve Maurice de La Porte, 1553.

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textes de
Ronsard

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dispo­sition du
pré­ambule
(vers 1-6)

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propos :
la constance dans l’amour

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ouvrir sur Gallica : Les Amours, p. 30.

PLus tôt le bal de tant d’astres diuers
Sera lassé, plus tôt la terre & l’onde,
Et du grand Tout l’ame en tout vagabonde
Animera les abymes ouuers.

Plus tôt les cieus de mer seront couuers,
Plus tôt sans forme ira confus le monde:
Que ie soi serf d’vne maistresse blonde,
Ou que i’adore vne femme aus yeus vers.

Car cet œil brun qui vint premier eteindre
Le iour des miens, les seut si bien ateindre,
Qu’autre œil iamais n’en sera le vainqueur.

Et quant la mort m’aura la vie otée,
Encor la bas, ie veus aimer l’Idée
De ces beaus yeus que i’ai fichés au cœur.

On peut cliquer sur certains mots pour voir les épithètes de Maurice de La Porte
 
 

PLus tôt le bal de tant d’astres diuers
Sera lassé, plus tôt la terre & l’onde,
Et du grand Tout l’ame en tout vagabonde
Animera les abymes ouuers.

Plus tôt les cieus de mer seront couuers,
Plus tôt sans forme ira confus le monde:
Que ie soi serf d’vne maistresse blonde,
Ou que i’adore vne femme aus yeus vers.

Car cet œil brun qui vint premier eteindre
Le iour des miens, les seut si bien ateindre,
Qu’autre œil iamais n’en sera le vainqueur.

Et quant la mort m’aura la vie otée,
Encor la bas, ie veus aimer l’Idée
De ces beaus yeus que i’ai fichés au cœur.

 

En ligne le 02/07/07.
Dernière révision le 11/10/12.