Abraham de VERMEIL (v. 1550-v. 1620)
Puisque tu veux dompter…
Paris, Matthieu Guillemot, 1600.
ouvrir sur Gallica : Sonnets, p. 238.

PVisque tu veux dompter les siecles tout-perdans
Par le rare pourtraict de ses graces diuines,
Frise de crysolits ses temples iuoirines,
Fai de corail sa léure, & de perles ses dents:

Fai ses yeux de christal y placant au dedans
Vn cercle de Saphirs & d’Esmeraudes fines,
Puis musse dans ces ronds les embusches mutines
De mille Amours taillez sur deux rubis ardans:

Fai d’Albastre son sein, sa ioüe de Cinabre,
Son sourcy de iaïet, & tout son corps de marbre,
Son haleine de Musc, ses paroles d’Aimant:

Et si tu veux encor que le dedans esgale
Au naïf du dehors, fai lui vn corps d’Opale,
Et que pour mon regard il soit de Diamant.

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PVisque tu veux dompter les siecles tout-perdans
Par le rare pourtraict de ses graces diuines,
Frise de crysolits ses temples iuoirines,
Fai de corail sa léure, & de perles ses dents:

Fai ses yeux de christal y placant au dedans
Vn cercle de Saphirs & d’Esmeraudes fines,
Puis musse dans ces ronds les embusches mutines
De mille Amours taillez sur deux rubis ardans:

Fai d’Albastre son sein, sa ioüe de Cinabre,
Son sourcy de iaïet, & tout son corps de marbre,
Son haleine de Musc, ses paroles d’Aimant:

Et si tu veux encor que le dedans esgale
Au naïf du dehors, fai lui vn corps d’Opale,
Et que pour mon regard il soit de Diamant.

 

En ligne le 17/10/17.
Dernière révision le 11/11/22.